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De retour d'un voyage merveilleux. Que dire, tout y était magique, féerique. Les djerbiens sont des personnes délicieuses, agréables, chaleureuses, drôles, ouvertes aux autres cultures. Ils aiment partager et faire connaître leur culture et sont désireux de connaître la nôtre. Un regret, l'absence de dialogue avec les femmes. D'ailleurs on en voit peu, hormis celles qui travaillent dans le domaine touristique.
Le voyage en avion fut clément avec une découverte des côtes tunisiennes, un aperçu des zones désertiques et arides puis l'approche de l'île de Djerba (enfin presqu'île en réalité).
L'arrivée à l'hôtel, nous a plongé vite dans l'ambiance "vacances". Accueil au bar, thé à la menthe, trop bon. Nous voilà partis à la découverte de notre lieu de séjour. La piscine, immense et magnifique, avec jacuzzi et cascade. Quelques mètres plus loin la plage et son sable très fin. La mer légèrement houleuse et le bruit de l'eau qui s'échoue avec une musique paisible. Nous sentons déjà la sérénité monter en nous. Le bien être des vacances.
Nous avons gouté à tous les mêts, chaque jour des spécialités typiques et locales et des patisseries toutes aussi bonnes les unes que les autres.
J'ai mangé des trucs que je ne connaissais pas et je ne sais toujours pas ce que c'est, mais le charme de la cuisine d'un pays réside dans le secret de sa composition.
La visite d'Houmt Souk, la "capitale" de l'île, a été un régal. Manufacture de tapis, deux femmes faisant la démonstration de leur art, car il s'agit bien d'ouvrage d'art, chaque modèle est dessiné par ces femmes et est unique. J'ai essayé pour le fun, quand on connaît mes talents pour les travaux manuels !! C'était plutôt risible, mais je me suis amusée, même pas peur du ridicule ! Mais pas moyen de dialoguer avec elles, pas un mot, elles sont comme muettes, souriantes mais muettes. J'ai essayé juste en demandant leurs prénoms. Dommage, elles ne refusent pas mais les hommes sont toujours à côté alors sans doute la pression....Pourtant c'était de jeunes femmes pas plus de 25 ans. Ensuite rituel du thé à la menthe, signe d'hospitalité pour entamer les discussions ou plutôt les négociations, bref les marchands de tapis, le marchandage dit sport national. Ca c'est le top, le plaisir du jeu, du bluff, c'est la rigolade car il y a une réciprocité dans ce jeu. Bon, suis repartie avec un petit tapis que je veux mettre au mur dans un couloir de ma maison. Puis de ruelles en ruelles, nous arpentons les souks, leurs boutiques artisanales, les boutiques aux épices et le marché aussi. Marché aux légumes et fruits et marché aux poissons vendus à la criée. En cette période de ramadan, tout le monde s'affaire en ce milieu d'après midi pour faire les courses pour préparer la rupture du jeûne. Encore une fois peu ou pas de femmes font les courses au marché, ce sont les hommes. Nous nous attardons dans une boutique aux épices, j'avais ma petite liste à ramener. Quelle merveille toutes ces couleurs, ces senteurs. Mes yeux en sont encore tout illuminés. Comme ce jeune commerçant a été d'une gentillesse, drôle aussi, surtout quand on parlait du gingembre. Ici ils appellent cela "sexe vitamine". Je suis frappée par tant de mixité de couleurs dans chacunes des échoppes. C'est la lumière même, le soleil qui brille aussi dans les yeux des Djerbiens.
Quelques jours plus tard, une autre expérience géniale : promenade en calèche nous menant dans la campagne aride, balade à dos de chameaux (en fait des dromadaires car ils n'ont qu'une bosse) ou à cheval. Le Bibi et Alex ont monté à cheval, de magnifiques pure sang, majestueux dans leurs démarches. Pas de cultures sur ces terres sèches car pas d'eau pour les irriguer, juste des oliviers, des figuiers, et toutes sortes de palmiers. Les parcelles sont délimitées par de petits monticules de sable, indiquant les limites de propriété. Aussi bien que notre cadastre, et sûrement moins de soucis de gestion. Cette balade, un peu périlleuse, on a failli perdre une roue de la calèche, on a bien ri avec notre guide, cette balade nous a menés à Midoune. Rapide balade dans des boutiques toujours choisies. Notre retour a été riche en discussion avec un jeune Djerbien de 22 ans. Il s'intéresse à beaucoup de sujets aussi variés que la politique de notre pays, il connaît les agissements de notre "Nico" national, que connaître notre culture surtout concernant les rapports homme/femme, que parler de sexe sans tabou mais avec respect. Nous avons abordé le ramadan, c'est une période fatigante pour tous ceux qui le suivent scrupuleusement, ce qui n'était pas le cas de notre jeune homme. Néanmoins il ne fallait pas que nous disions qu'il ne faisait pas le ramadan car c'est mal vu surtout pour les plus anciens. Il semble que la jeunesse pratique le ramadan plus ou moins, un peu à son bon vouloir. Mais pour autant c'est une jeunesse respectueuse de la religion sans que ce soit le centre de ce qui dicte leurs choix de vie.
J'ai mis les photos de tout ce qui m'a semblé être un joli partage.
Le Bibi et Alex ont fait le sud tunisien jusqu'aux portes du désert en 4 x 4, mais sans moi. J'avais besoin de repos. Les photos de ce périple sont à venir dans les prochains jours.
Je souhaite vous avoir diverti et surtout vous avoir donné l'envie de partir à la rencontre de ce peuple différent mais avec tant de richesses, tant de gentillesse et de grandeur d'âme. Cultivons nos différences et échangeons, nous trouverons ainsi le chemin de la tolérance.
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La main de Fatma ou de Fatima est une amulette en forme de main ouverte. On en retrouve des représentations dans toute l'Afrique du nord depuis l'époque des Carthaginois. Aussi appellée main de Fatima, elle se retrouve sur de nombreux objets d'Afrique du nord, produits par les civilisations islamique, juive et berbère. La main de Fatma s'appelle aussi "La Khamsa". Elle protège contre le mauvais oeil. Elle est aussi associée au chiffre 5.Merci RACHELLE .m-lise