25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 21:26


 

 

 

 

 

- Loire Atlantique - France

 

 

 

 

La Construction

ST NAZAIRE

 

 

             

550 personnes ont dessinées les plans du "FRANCE

 

Le départ est donné le 7 octobre 1957 avec la pose de la première tôle, sans la presse et

sans aucune cérémonie.
La quille est entièrement posée avec les premiers éléments du double fond le 17 janvier 1957.
Ce double fond servira à stocker le mazout et l'eau.

 

Les chaudières avant ont été posées au courant de semestre 1959, les chaudières arrières ont été posées après le lancement pour gagner un peu de légèreté.

Au mois de juin 1959 une visite de la presse est annoncée, les Français vont pouvoir enfin voir leur paquebot dans leur presse favorite

 

En septembre 1959 la coque est fini

Dès le début du mois octobre 1959, la Compagnie Générale Transatlantique annonce que le premier commandant du paquebot serait le Cdt Croisille qui est actuellement Cdt du "Liberté", ce même paquebot trouvera sur sa route le "FRANCE" lors de sa première sortie, "LIBERTE" faisait route pour la casse.

"Un article de presse dans la revue PARIS MATCH, nous fait vivre ce moment".

 

Mars 1960,Début des premiers coups de pinceaux sur la coque, au total il y aura env. 29 tonnes de peinture sur la coque.

Suivi de la pose du mat radar en mai juste avant le lancement (11 mai 1960)

Lancement effectué le voici à quai pour réaliser la finition.

Juin et juillet les chaudières sont embarquées suivi de la préparation des cheminées.

Et nous voici en 1961, les six premiers mois, on s'affaire pour terminée les chaudières et les finitions intérieurs, mais pour les Nazairiens qui découvrent petit à petit le montage des cheminées qui fut certainement une des discussions favorites que ce soit dans les bars, en famille...

Début juillet, France en cale sèche, la dernière fois à St NAZAIRE pour la pose des quatre hélices qui ont un diamètre de 5,80m.

Au mois d'octobre juste avant son départ de St NAZAIRE, le 19 novembre part pour les essais en mer, puis il rejoint directement le Havre, lors de sa construction, il y eu 654 accidents de travail, aucun mortel et peu de sérieux

 

458,8 millions de Frs

Longueur : 315,66m - Largeur : 33,60m - Jauge brut : 66,348 Tx.

2.044 Passagers répartis dans deux classes : 1ère et Touriste - Équipage : 1 040

Vitesse : 30 noeuds env. - Puissance : 160 000 ch. - Combustible : 9 000 tonnes.

Nombre de pont : 12 - Hélices : 4 - Déplacement en charge : 57 607 tonnes.

 

 

 

 

Le Lancement

Le Lancement -11 MAI 1960 - ST NAZAIRE - Loire Atlantique

Marraine du Paquebot "FRANCE" - Yvonne De Gaulle .m-lise

 

 

Dès le matin, toute la ville est en agitation, ils sont venus à pied, en vélo, en voiture ou en autocar de la Brière, du pays de Retz, de la Vendée, de la Normandie, de la Bretagne et des régions plus lointaines.

Trois trains spéciaux de Paris à St NAZAIRE ont été affrétés par la Compagnie Générale Transatlantique pour des invités

Plus un quatrième train, était réservé aux personnalités officielles, et des avions venus de toutes parts avec des journalistes...

A midi, des remises d’insignes de la Légion d’Honneur et du Mérite Maritime à des membres de la

C. G. Transatlantique et aussi à des membres des Chantiers de l’Atlantique.

Une tribune de 1 300 personnes a été érigée pour recevoir les officiels...

La cérémonie est retransmise à la télévision en Eurovision.

Arrivée du Générale de Gaulle à 15h10.

Suivi des discours de bienvenue des Présidents FOULD et MARIE puis prières et baptême par Monseigneur VILLEPELET, Évêque de Nantes, accompagné de Madame de Gaulle, marraine du navire, et qui baptise le paquebot selon la formule rituelle :

’’Daignez par votre Sainte Main, Seigneur, bénir ce navire et tous ceux qu’il portera’’.16 h 15, au moment où le magnum de champagne lancé par sa marraine heurte son étrave, ’’France’’ épouse la mer.

 

16 h 30, discours du Général de Gaulle.

 

Le paquebot France est lancé. Il a épousé la mer. La mer, si redoutée et si désirée des peuples, la mer qui sépare les nations mais leur permet de se joindre, la mer par où les pires dangers peuvent menacer les États mais sans laquelle il n'est point de grandeur.

La mission de ’’France ’’ sera de transporter, d'un bord à l'autre de l'Atlantique, des hommes, c'est-à-dire des pensées et des activités, des foyers de connaissance et des sources de travail, de l'art et de la richesse. En tout temps, un pareil rôle eût été important. Aujourd'hui, il l'est plus que jamais. C’est, en effet, des rapports entre nos semblables, autrement dit des échanges, que procède la civilisation. Le progrès de notre espèce comporte une connaissance réciproque des pays, une coopération des valeurs et des labeurs, une pratique des contacts, faute desquelles les peuples s'enfonceraient, chacun de son côté, dans la méfiance et les griefs, mais grâce auxquelles ils ressentent leur mutuelle dépendance et développent ce qu'ils ont en commun. Que ce navire aille donc accomplir sa destinée: porter des hommes vers des hommes !

En le faisant, ’’France’’ va contribuer à resserrer et à multiplier les liens deux fois séculaires qui existent entre deux pays. L'amitié y trouvera son compte, car les Etats-Unis sont chers à la France et je crois bien que la France est chère aux Etats-Unis. Ce n'est pas en vain que ces peuples se sont trouvés côte à côte chaque fois qu'il fallut sauver la liberté du monde. Ce n'est pas en vain qu'il souffle en Occident un certain air où s'épanouissent les droits de l'homme et sa dignité. On verra donc ce splendide bâtiment, s'ajoutant aux escadres d'avions et de vaisseaux qui mettent en relations directes Européens et Américains, relier par-dessus la mer toutes sortes d'activités, matérielles, intellectuelles, morales, qui, pour la chance de l'univers, veulent harmoniser leurs efforts.

"FRANCE" va sortir de ce chantier de la Loire-Atlantique que j’avais vu, voici quinze ans, bouleversé de fond en comble. A cette époque déjà, j'entendais des milliers de voix exprimer la volonté que le chantier de Saint-Nazaire revive. .Eh bien! Le voici vivant, je puis même dire triomphant. Sans doute est-il vrai, qu'en raison des circonstances mondiales, l'ensemble des entreprises qui bâtissent des navires éprouve certaines difficultés, exige certaines mesures d'adaptation et de conversion, inspire certaines inquiétudes au personnels qui y est employé. Mais, le succès auquel nous assistons attire l'attention des Français sur ce problème national. L’apparition de France sur l'Océan fait voir à tous ce que vaut et ce dont est capable la phalange des dirigeants, des ingénieurs, des techniciens, des ouvriers, qui animent notre industrie de la construction navale. En même temps, chacun mesure quel rôle notre marine marchande joue dans l'économie comme dans le prestige du pays. Il y a là une démonstration qui ne sera pas méconnue.

J'ai parlé d'un succès. Oui! France va en être un. D'abord par le fait que le navire, avec ses 315 mètres de long, son déplacement de 57000 tonnes, sa propulsion de 160 000 chevaux, sa vitesse normale de 31 nœuds, sera plus grand, plus sûr, plus puissant, plus rapide qu'aucun autre de son espèce. Ensuite, pour cette raison que ses aménagements doivent être une somme de chefs- d' oeuvre. Enfin parce que son bord accueillera demain des élites. Dans ce vaisseau, nous saluons l'une des grandes réussites, dont présentement la technique française fait hommage à la patrie, que ce soit sur terre, sous terre, sur mer ou dans les airs. La cérémonie d'aujourd'hui ajoute à la fierté que nous avons de la France.

Et maintenant que France s'achève et s'en aille vers l'Océan pour y voguer et pour y servir! ...

 

 

"FRANCE" a épousé la mer...

 

 

A son bord, le commandant LE HUEDE et le commandant CROISILE (1er Cdt du France), pour le bon déroulement du lancement et étaient assistés de 240 hommes.

En soirée le navire était amarré au quai, sous une grue de 180 tonnes pour finir le paquebot.

100 000 personnes ont vues le plus grand paquebot du monde...m-lise

 

 

 

 

 

L' Inauguration

  Le samedi 6 janvier 1962

 

 

La Compagnie Générale Transatlantique est officiellement propriétaire du Paquebot.

La première étape fut de le présenter aux Anglais et à la presse anglaise à Southampton pendant les essais, avant de rejoindre Le Havre, son port d'attache.

 

Le 11 janvier 1962 inauguration officiel du paquebot

Le HAVRE

par Michel Debré, 1er ministre.

 

12 - 13 janvier présentation du "FRANCE" aux agents de voyage au Havre

 

13 janvier 1962 - Bal des Petits Lits Blancs.

1 400 invités et qui a rapporté la somme de 45 millions d'ancien Frs

 

Du 19 au 27 Janvier Croisière Inaugurale aux Canaries en présence de la Marraine Mme de Gaulle qui a eu le privilège de tenir la barre et a visitée le paquebot dans les moindres détails avec le Cdt CROISILE, le commissaire principal Joubert ainsi qu'avec le chef de cuisine Grangier.

Lors de cette croisière inaugurale une surprise attendait le commandant en remontant l'ancre bâbord à l'escale de Southampton, il ne restait que la chaîne l'ancre est rester au fond.

 

Au Havre, le commandant CROISILLE a fait visiter à René COTY le paquebot France. Quatre cents invités participaient à la première croisière. Visite guidée du paquebot et de tous ses attraits.

 

3 février 1962, la traversée inaugurale Le Havre - New York, une arrivée triomphale le 8, repart le 11 pour le Havre avant de faire son deuxième voyage inaugurale le 23.

Départ de New York: "De l'élégance et du goût Français"

 

 

 

1974

Pendant la campagne électoral de Valéry Giscard d'Estaing,

celui-ci avait soutenu le paquebot:

 

Mais ce n'était qu'une promesse lors de sa campagne car dès son élection en tant que chef d'état, à sa première conférence de presse il condamna le FRANCE.m-lise

 

Il arrive le 11 septembre à SOUTHAMPTON après un départ de New York assez tumultueux au alentour de 13h, on y débarque 621 passagers et repart vers 16h30, et après avoir embarqué 7 passagers pour le HAVRE.

A l'arrivée en rade du HAVRE à 22h00, au moment de prendre le pilote, un groupe d'équipage bloque la manœuvre et occupent la passerelle et obligent le Commandant PETTRE a mouiller l’ancre, dans l'axe du chenal, près de les bouées n°9 et n°10.

 

Qui était les passagers de cette dernière traversée

 

Américains, Anglais, Canadiens, Allemands, Belges, Hollandais, Suisses et Français.

Les 1 266 passagers et une partie de leurs bagages sont débarqués vers midi le 12 septembre,par le car-ferry ‘’VIKING III’’. Le reste des bagages est acheminés à quai par les remorqueurs ‘’ABEILLE 16’’, ‘’ABEILLE 26’’ et ‘’ABEILLE 27’’.

13 jours dans le chenal, "FRANCE" a manœuvré plusieurs fois pour éviter les risque de collisions avec les pétroliers.

Le 15 septembre, l’approche à moins de 100 mètre du paquebot, est interdite à tous,question de sécurité.

La C.G.Transatlantique le 18 septembre annule deux traversées et surtout deux croisières d'adieu, il y avait déjà environ 6 100 passagers inscrit.

Un chalutier, a affrété par le comité de soutien le 21 septembre, pour apporter de la nourriture et du tabac à l’équipage en grève, et est repoussé par les vedettes de la Gendarmerie Maritime, mais en soirée une vedette de la transat emporta une partie de cette marchandise.

 

Visite à bord de parlementaire communistes, dirigée par Roland LEROY et André DUROMEA, venus soutenir les grévistes le 22 septembre.

En soirée du 24 septembre une tempête s'annonce, ’’France’’ doit quitter le chenal.

Et le voici en rade de SAINT VAAST LA HOUGE (presqu’île du Cotentin), le Commandant PETTRE a reçu l’ordre de rallier Brest si les vents changent ou de se mettre à l’abri de la côte ouest du Cotentin si l’équipage s’oppose à cette ordre, le commandant choisira la deuxième option.

Depuis quelques jours Les marins commencent à quitter le bord petit à petit.

Une messe sera célébrée à bord par Le curé de ST VAAST LA HOUGUE

Un ravitaillement en mazout est prévu le 2 octobre mais l'équipage du nombre de 650 s'opposent au ravitaillement.

Départ pour le Havre le 9 octobre en début de l'après midi, et arrive au quai Johannès Couvert vers 18h.Il restait à son bord 47 voitures et des bagages de cale restés à bord.

 

 

 

Le 30 octobre " FRANCE " est désarmé...

 

Le 19 décembre "FRANCE" part pour le Quai de l’Oubli, un lieu au bout du port qui a été vite baptisé par les Havrais. Il va rester cinq années.

24 octobre 1977 : le "France" est vendu au milliardaire saoudien Akram Ojjeh, il reste au Havre.

26 juin 1979 : le paquebot est revendu à l’armement norvégien Kloster.

31 juillet 1979 : il est rebaptisé "NORWAY".m-lise

 

 

 

    il est de nouveau revendu, rebaptisé

                    " BLUE LADY "

EN MARS 2007 IL EST EN ATTENTE DE DEMOLITION

A ALANG EN INDE .m-lise

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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